Poésie en musique - chapitre 18
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 Chapitre 18 Quelques poétesses de l’époque baroque La floraison de la poésie féminine au cours du XVIe siècle est intéressante du point de vue tant historique et culturel que sociologique  : les nombreuses poétesses qui constellent le siècle représentent l’idéalisation de l’amour pétrarquesque de façon inédite, en introduisant aussi des éléments de dissonance et de conflictualité par rapport au code masculin imposé..Celles qui méritent une mention sont au moins Veronica Gambara (1485-1550), Vittoria Colonna (1490-1547), l’amie de Michelange, Isabella di Morra (1520-env.1546), et surtout Gaspara Stampa (1523-1554), qui se réfère, dans son pétrarquisme à la médiation de Pietro Bembo. Née à Padoue d’un père de famille noble de Milan, joaillier connu de toute la société aristocratique de Venise, Gaspara Stampa va vivre à Venise avec sa mère après la mort de son père en 1530, dans un milieu vivant et plutôt libre. Avec sa sœur Cassandre, elles obtiennent une éducation humaniste et musicale et deviennent parmi les meilleures chanteuses de la ville. Elles se produisent dans les «  ridotti  », les salons mondains du temps. Gaspara y rencontre en 1544 le comte Collaltino di Collalto (1523-1569), noble poète de Trévise dont elle tombe éperdument amoureuse. Mais après un an, le comte part pour la France comme mercenaire et abandonne Gaspara, qui en souffre énormément. Elle tombe malade et meurt très jeune en 1554. Peut-être fit-elle partie de celles que l’on appelait les «  courtisanes honnêtes  », nombreuses à Venise qui «  étaient un fruit et une fleur vivante de la culture de la Renaissance. Leur figure se renouvellera pour la dernière fois en Ninon de Lenclos  » (Enrico Donadoni)  ; c’étaient des femmes entretenues par de riches aristocrates ou grands bourgeois qu’elles choisissaient, poétesses et musiciennes. Gaspara Stampa est l’une de celles qui ont chanté le désir féminin et le désespoir de ne pas être vraiment aimées. Ses Rimes, publiées après sa mort en 1554 (voir image ci-dessus) parcourent surtout son histoire d’amour avec le comte Collalttino di Collalto avec des accents presque ingénus et une certaine autonomie poétique par rapport à un pétrarquisme plus orthodoxe. Barbara Strozzi était fille de père inconnu et d’Isabella Valle (ou Garzoni), une domestique du patricien Guido Strozzi  (1583-1652), qui l’adopta vite (c’était certainement son père biologique) et en fit son unique héritière  ; c’était une pratique commune dans l’aristocratie vénitienne que de reconnaître ainsi ses enfants naturels. Giulio Strozzi, lui-même fils naturel d’un riche banquier vénitien, était poète et passionné de musique, librettiste de plusieurs œuvres lyriques de Claudio Monteverdi, de Pier Francesco Cavalli, de Francesco Manelli et de Francesco Sacrati. Il était parmi les intellectuels italiens les plus connus, et plusieurs de ses œuvres furent mises en musique et dédiées à sa fille, «  la très noble et très douée jeune femme, Madame Barbara Strozzi  ». Celle-ci fut considérée dès l’âge de 15 ans comme l’une des meilleures chanteuses du temps, et elle était l’égérie des salons mondains et des Académies, parmi lesquelles L’Accademia degli Unisoni fondée par son père. C’était une chose très rare, les Académies étaient alors réservées aux hommes, mais Giulio tenait à distinguer sa fille, pour sa beauté, son intelligence et son talent musical, car elle fut l’une des compositrices connues de l’époque, avec Francesca Caccini  (1587-1641) et Antonia Bembo (1643-1715). Tintoretto, Donna che scopre il seno, forse un ritratto di Veronica Franco, 1570, Madrid, Prado. Barbara ne se maria jamais mais elle eut 4 enfants, dont le dernier fut reconnu par un ami de Giulio, le comte Giovanni Paolo Vidman. Elle était probablement courtisane de profession comme beaucoup d’artistes de son temps  : il y avait à Venise 20.000 prostituées recensées, avec leurs prix et leurs prestations, sur 160.000 habitants. En 1580, quand Montaigne passe à Venise, il va rendre visite à Veronica Franco (1546- 1591), une autre des 215 prostituées de grand prestige de la République, amie d’un poète comme Domenico Venier. Voir le site  : http://venise.libertinage.free.fr/VeronicaFr.htm. Bernardo Strozzi (1581-1644), Ritratto di Barbara Strozzi, 1635-1639. Barbara avait étudié la musique avec de grands musiciens, comme Cavalli. Elle publie 126 compositions musicales, en 1664 son Primo libro di madrigali a due, tre, quattro voci, ses Cantate, arie, duetti en 1651, typiques de la musique baroque. Dans le texte ci- dessous, elle évoque un événement récent, la décapitation à Lyon du Marquis Henri de Cinq-Mars (1620-1642), ami de Louis XIII, condamné pour complot avec les Espagnols pour assassiner le cardinal de Richelieu. Grand ami et écuyer du roi, Cinq-Mars se fatigue de son affection jalouse, et il se donne aux fêtes et aux conquêtes féminines, demande à épouser Marie de Gonzague, future Princesse Palatine, et d’obtenir un nouveau duché, mais Richelieu s’y oppose, déclarant «  qu'il ne croyait pas que la princesse Marie eût tellement oublié sa naissance qu'elle voulût s'abaisser à si petit compagnon  ». Alors Cinq-Mars se plonge dans le complot, il est arrêté et décapité. De nombreux livres seront écrits sur lui, parmi lesquels le roman d’Alfred de Vigny, Cinq- Mars ou une conjuration sous Louis XIII (1826), réédité par Gallimard en 1999, d’où Charles Gounod a tiré en 1877 un opéra lyrique, Cinq-Mars, créé à Lyon, repris en 2015 à Munich, Vienne et Versailles. Une rue de Villecresnes, dans le Val de Marne, porte le nom de Barbara Strozzi. «  Le lundy à souper, 6 de novembre, la signora Veronica Franco, gentifame venitienne, envoia vers lui pour lui presenter un petit livre de lettres qu’elle a composé  ; il fit donner deux escus audit home ( …) Il n’y trouva pas ceste fameuse beauté qu’on attribue aus dames de Venise, et vit les plus nobles de celles qui en font traficque  ; mais cela lui sembla autant admirable que nulle autre chose, d’en voir un tel nombre, comme de cent cinquante ou environ (215, au dire du Catalogue  des plus honorées courtisanes imprimé à Venise en 1574), faisant une dépense, en meubles et vestemans de princesses  ; n’ayant d’autre fons à se maintenir que ceste traficque  ; et plusieurs de la noblesse de là, mesme avoir des courtisanes à leurs despens, au veu et sceu de chacun  ». (Michel de Montaigne, Journal de voyage en Italie, en 1580 et 1581, Classiques Garnier, Paris, 1955, pp. 72-73). Alcune poetesse dell’età barocca Interessante sia dal punto di vista storico-culturale che sociologico è la fioritura nel corso del Cinquecento della poesia femminile : le numerose poetesse che costellano il secolo declinano l'idealizzazione amorosa petrarchesca in una chiave inedita, introducendo anche elementi di dissonanza e conflittualità rispetto al codice maschile imposto. Meritano una menzione almeno Veronica Gambara (1485-1550), Vittoria Colonna (1490-1547), l’amica di Michelangelo, Isabella di Morra (1520 ca.-1546) e, soprattutto, Gaspara Stampa (1523-1554) che si rifà, nel suo petrarchismo, proprio alla mediazione bembesca. Giacomo Franco (1550-1620), Festa in un ridotto di Venezia, 1570. Nata a Padova da un padre di nobile famiglia milanese, orafo conosciuto da tutta la società aristocratica di Venezia, la Stampa va a vivere a Venezia con la madre alla morte del padre nel 1530, in un ambiente vivace e piuttosto libero. Con la sorella Cassandra, ottengono un’educazione umanistica e musicale e diventano tra le migliori cantanti della città. Si producono nei «  ridotti  », i salotti mondani del tempo. Qui incontra nel 1544 il conte Collatino di Collalto, nobile poeta di Treviso del quale si innamora appassionatamente. Ma dopo un anno, il Conte parte per la Francia come mercenario e abbandona Gaspara, che ne soffre moltissimo. Si ammala e muore giovanissima nel 1554. Forse fece  parte di quelle chiamate «  cortigiane oneste  », numerose a Venezia che «  erano un frutto o un fiore vivo della cultura del Rinascimento. La loro figura si rinnoverà per l’ultima volta in Ninon de Lenclos  » (Enrico Donadoni)  ; erano poetesse o musiciste. Gaspara Stampa è una di quelle che hanno cantato il desiderio femminile e la disperazione di non essere amate veramente. Le sue Rime, pubblicate postume nel 1554 (Ved. immagine sopra), ripercorrono soprattutto la storia d'amore con il conte Collaltino di Collalto, con accenti quasi ingenui e una certa autonomia poetica rispetto al petrarchismo più ortodosso.

 Catalogue de toutes les principales et plus honorées prostituées de Venise - 1574  ? Barbara Strozzi era figlia di padre sconosciuto e di Isabella Valle, una domestica del patrizio Guido Strozzi (1583-1652), il quale l’adottò presto (era sicuramente il padre biologico) e ne fece l’unica ereditiera  ; era una pratica comune nell’aristocrazia veneziana riconoscere così i figli naturali. Giulio Strozzi, lui stesso figlio naturale d’un ricco banchiere veneziano, era poeta e appassionato di musica, librettista di parecchie opere liriche, tra le quali alcune di Claudio Monteverdi, di Pier Francesco Cavalli, di Francesco Manelli e di Francesco Sacrati. Era tra i più conosciuti degli intellettuali italiani, e parecchie sue poesie furono musicate e dedicate a sua figlia, «  gentilissima e virtuosissima Donzella, la Signora Barbara Strozzi  ». Quella, dall’età di 15 anni fu considerata una delle migliori cantanti del tempo, ed era l’egeria dei salotti mondani e delle Accadèmie, tra cui quella fondata dal padre, l’Accadèmia degli Unisoni, era una cosa rarissima, allora le Accadèmie erano riservate agli uomini. Ma Giulio Strozzi teneva a distinguere sua figlia, per la sua bellezza, per la sua intelligenza, per il suo talento musicale. Non si sposò mai ma ebbe 4 figli, il cui ultimo fu riconosciuto da un amico di Giulio, il Conte  Vidman. Probabilmente era cortigiana di professione, come molte artiste del tempo (c’erano a Venezia 20.000 puttane recensite, col prezzo delle prestazioni, su 160.000 abitanti. Nel 1580, quando Montaigne passa a Venezia, va a far visita a Veronica Franco (1546-1591), un’altra delle 215 prostitute  di alto prestigio della Repubblica, amica di un poeta come Domenico Venier). Barbara aveva studiato la musica con grandi musicisti, come Cavalli. Pubblica 126 composizioni musicali, nel 1644 il Primo libro de’ madrigali a due, tre, quattro voci, le Cantate, arie, duetti nel 1651,ecc. tipiche della musica barocca. Evoca qui un evento recente, la decapitazione a Lione del marchese francese Henri de Cinq-Mars (1620-1642), amico di Louis XIII, condannato per complotto con gli Spagnoli per assassinare il cardinale Richelieu. Grande amico e scudiero del re, Cinq-Mars si stanca della sua gelosa affezione e si dà alle feste e alle conquiste femminili, chiede di sposare Marie de Gonzague e di ottenere un nuovo ducato, ma Richelieu e il re si oppongono al matrimonio, e Cinq-Mars si dà al complotto, è fermato e decapitato. Numerosi libri saranno scritti su di lui, tra cui il romanzo di Alfred de Vigny, Cinq-Mars ou une conjuration sous Louis XIII (1826), ristampato da Gallimard nel 1999, dal quale Gounod ha tratto un’opera lirica nel 1877, creata a Lione.    Una strada di Villecresnes, nel Val-de-Marne, porta il  nome di Barbara Strozzzi.   (Gaspara Stampa (1523-1554) Arsi, piansi, cantai  ; piango, ardo e canto  ; J’ai brûlé, j’ai pleuré, j’ai chanté  ; je pleure, je brûle et je chante piangerò, arderò, canterò sempre         je pleurerai, je brûlerai, je chanterai toujours (fin che Morte o Fortuna o tempo stempre         jusqu’à ce que la Mort, la Fortune ou le temps fassent perdre a l’ingegno, occhi e cor, stile, foco e pianto). A mon esprit, à mes yeux, à mon cœur, le style, le feu et les pleurs. La bellezza, il valor e’l senno a canto, Sa beauté, sa valeur et son art de chanter ch ‘n vaghe, sagge ed onorate tempre que l'amour la nature et l'étude semblent imprimer amor, natura e studio par che tempre en de charmantes, sages et, nobles dispositions, nel volto, petto e cor del lume santo  ; sur le visage, dans la poitrine et le cœur de la sainte lumière  ; che, quando viene, e quando parte il sole, que le soleil me donne quand il vient, m'enlève quand il part, la notte e il giorno ognor la state e ‘l verno, comme il donne toujours  et enlève ténèbres et lumière tenebre et luce darmi e tôrmi suole, la nuit et le jour, l'été et l'hiver ; tanto con l’occhio fuor, con l’occhio interno tant moi, de mes yeux et de mon œil intérieur, agli atti suoi, ai modi a le parole,         dans ses gestes, dans ses manières et ses paroles splendor, dolcezza e grazia ivi discerno. je discerne toujours splendeur, douceur et grâce. Barbara Strozzi (1619-1677) Il Lamento  : Sul Rodano severo (Interprétation  : Ensemble Poïesis, Barbara Strozzi, Harmonia Mundi, 2006. Voix  : Cristiana Presutti. Traduction  : Jean Guichard) Sul Rodano severo Sur le Rhône sévère giace tronco infelice comme un tronc malheureux di Francia il gran scudiero, gît de France le grand écuyer, e s'al corpo non lice et si à son corps il n’est pas permis tornar di ossequio pieno revenir respecté all'amata Parigi, dans son Paris bien-aimé, con la fredd'ombra almeno du moins le malheureux jeune homme il dolente garzon segue Luigi. avec son ombre froide suit-il le roi Louis. Enrico Il bel, quasi annebbiato sole, Le bel Henri, comme un soleil brouillé, delle guance vezzose a changé en pâles violettes cangià le rose in pallide viole les roses de ses joues charmantes e di funeste brine macchià l'oro del crine. et a terni d'un givre funeste l'or de sa chevelu Lividi gl'occhi son, la bocca langue, Livides sont ses yeux, morne est sa bouche e sul latte dei sen diluvia il sangue. et le sang coule dru sur le lait de son sein. «  Oh Dio, per qual cagione  » « Oh Dieu, pour quelle raison » par che l'ombra gli dica semble lui dire l'ombre «  sei frettoloso andato « es-tu si promptement allé a dichiarar un perfido, un fellone, déclarer perfide et félon quel servo a te si grato ?  ce serviteur à toi si dévoué mentre, franzese Augusto, tandis que toi, Auguste français, di meritar procuri tu fais en sorte de mériter il titolo di giusto. le titre de juste ? Tu, se '1 mio fallo di castigo è degno, Toi qui, si ma faute est digne de châtiment, ohimè, ch'insieme hélas avec un autre   (= Richelieu-J.G.) dell' invidia che freme fais de moi la victime vittima mi sacrifichi allo sdegno. sacrifiée à la colère d'une envie qui frémit. Non mi chiamo innocente : Je ne me dis pas innocent : Purtroppo errai, purtroppo malheureusement, j'ai failli, malheureusement ho me stesso tradito je me suis moi-même trahi a creder all'invito en cédant à l'invite di fortuna ridente. d'une fortune souriante. Non mi chiamo innocente : Je ne me dis pas innocent : grand'aura di favori  un grand souffle de faveurs rea la memoria fece  rendit ma mémoire coupable di così stolti errori,  de si sottes erreurs, un nembo dell'obblio  un nuage de l’oubli fu la cagion del precipizio mio.  fut cause de ma chute. Ma che dlc'io ? Tu, Sire - ah, chi nol vede -   Mais que dis je ? Toi, Sire,- Ah qui ne le voit pas tu sol, credendo troppo alla mia fede,   toi seul, en croyant trop à ma fidélité, m'hai fatta in regia corte   toi seul, en croyant trop à ma fidélité, bersaglio dell'invidia e reo di morte.   la cible de l'envie, coupable digne de mort. Mentre al devoto collo   Tandis qu'à mon cou dévoué tu mi stendevi quel cortese braccio,   tu nouais tes bras aimables, allor mi davi il crollo,   alors tu me donnais le coup de grâce, allor tu m'apprestavi il ferro e 'l laccio.   alors tu apprêtais pour moi le fer et la corde. Quando meco godevi   Quand avec moi tu prenais plaisir di trastullarti in solazzevol gioco,   à te divertir en un jeu amusant, allor l’esca accendevi   alors tu attisais l’appât di mine cortigiane al chiuso foco.   le feu dissimulé de mines courtisanes. Quella palla volante   Cette balle qui en volant che percoteva il tuo col braccio moi   frappait ton bras avec le mien, dovea pur dirmi, oh Dio,   aurait bien dû me dire, oh Dieu, mia fortuna incostante.    l'inconstance de ma fortune. Ouando meco gioivi    Quand tu te réjouissais avec moi di seguir cervo fugitivo, allora   de suivre un cerf en fuite, alors l'animal innocente   l'animal innocent dai cani lacerato   déchiré par les chiens figurava il mio stato,   figurait mon état, esposto ai morsi di accanita gente.   exposé aux morsures de ces gens acharnés. Non condanno il mio re, no, d'altro errare   Je ne condamne pas mon roi, non, pour une che di soverchio amore.   autre erreur qu'un amour excessif. Di cinque marche illustri   De cinq marques illustres notato era il mio nome,   mon nom était distingué, ma degli emoli miei l'insidie industri   mais les pièges habiles tendus par mes émules hanno di traditrice alla mia testa   ont donné à ma tête une sixième marque, data la marca sesta.   celle de la traîtrise. Ha l’invidia voluto   L’envie a voulu encore che, se colpevol sono,   que, si je suis coupable escluso del perdono   sans espoir de pardon estinto ancora immantinente io cada  ;    je tombe aussitôt mort  ; col mio sangue ho                                                avec mon sang  j’ai su de’ suoi trionfi imporporar la strada.    Du roi couvrir de pourpre la route des triomphes. Nella grazia del mio re    Tandis que je m’en vais trop haut mentre in su troppo men vo,    dans la grâce de mon roi, di venir dietro al mio piè     la fortune s’est fatiguée la fortuna si stancò.     de suivre mes pas. Onde ho provato, ahi lasso,     Ainsi ai-je éprouvé, hélas, come dal tutto al niente è un breve passo.     combien bref est le passage du tout au rien. Luigi, a queste note     Louis, à ces notes de la voix di voce che perdon supplice chiede     qui suppliante demande le pardon timoroso si scuote     sursaute avec crainte e del morto garzon la faccia vede.     et du jeune homme mort il voit le visage. Mentre il re col suo pianto     Tandis que par ses pleurs le roi delle sue frette il pentimento accenna     montre son repentir de s’être trop hâté, tremò Parigi e torbidossi Senna.     Paris trembla et la Seine se troubla. (Sur Veronica Franco, voir  : Lettres intimes à divers (1580) sur Internet. Dédiées au Cardinal d’Este. Sur Gaspara Stampa  : Paul Bachman, Gaspara Stampa, Poèmes, édition bilingue, NRF, 1991. Gaspara Stampa, Rime, Introduzione di Maria Bellonci, Rizzoli, 1954. Sur Barbara Strozzi, le livret du disque de Poïesis)                                          RETOUR A LA TABLE DES MATIERES               CHAPITRE 19 - Poésie et musique religieuse, l’oratorio