Poésie en musique - chapitre 33
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Chapitre 33 Gabriele D’Annunzio On peut aimer ou détester Gabriele D’Annunzio, mais on ne peut nier l’importance du personnage dans l’histoire italienne, et même européenne. Il a été non seulement un grand écrivain (de poésies, de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, d’un opéra, d’articles de journaux, de mode… ), mais aussi un homme politique, – qui intervient en faveur de l’entrée en guerre de l’Italie en 1914, et qui se rallie au fascisme après la guerre –, un cavalier, un soldat – pilote d’avion pendant la guerre, conquérant de Fiume en 1919 –, un idéologue (qui saura se servir de noms comme celui de Nietzsche, sa théorie du surhomme), un gastronome, un dandy célèbre pour ses conquêtes féminines, un aventurier… Gabriele naquit à Pescara (Abruzzes) le 12 mars 1863, troisième de cinq enfants, trois sœurs très aimées et un petit frère. Son père Francesco Paolo Rapagnetta D’Annunzio (1831-1893) avait acquis le nom de D’Annunzio d’un oncle riche qui l’avait adopté. Il fut très attaché à sa mère, Luisa De Benedictis (Ci-contre à gauche avec la bonne, Marietta Camerlengo). Son père était un homme sanguin, passionné par les femmes et plein de dettes qui ruinèrent la famille. Gabriel passa une enfance heureuse à Francavilla, en contact avec la nature dans la grande pinède au bord de la mer. Sa mère disait qu’il était né un vendredi de mars, ce qui lui promettait un grand destin. Remarquant son talent littéraire et son intelligence, son père le mit dans le meilleur collège de la région, le Collège Cicognini de Prato où il fait toutes ses études secondaires de 1874 à 1881. Déjà en 1879, le jeune Gabriel écrit à Giosuè Carducci, et rapporte chez lui un premier livre de poésies au titre latin, Primo vere, que son père fit aussitôt publier et dont le Fanfulla della Domenica fit un compte-rendu enthousiaste  ; lui-même en fit la publicité en faisant courir le bruit qu’il était mort d’une chute de cheval. En 1877, à 14 ans, il avait déjà connu le premier amour de sa vie, Linda Coccolini, et il déclare très vite  : «  J’aime les louanges, j’aime la gloire, j’aime la vie  ». L’amour des femmes, de la gloire, de la vie, tout D’Annunzio est là, toute son œuvre  ; plus tard il dira  :  « Volonté, volupté, orgueil, instinct  ». En 1881, Giselda Zucconi, la fille d’un de ses professeurs sera son second grand amour, début d’une nombreuse série. Il part ensuite à l’Université de Rome, où il ne finira jamais ses études, mais où il est accueilli aussitôt par les artistes et les  salons mondains, par Carducci, Matilde Serao, Eleonora Duse. Marie Hardoin, toujours vêtue de noir. En 1882, il publie un second recueil de vers Canto Novo, d’inspiration hellénistique et carduccienne où son sensualisme païen se précise  : il s’imagine comme le faune caché dans les buissons qui épie la nymphe nue puis s‘empare d’elle. Son livre, illustré par le peintre Francesco Paolo Michetti (1851-1929), est aussi un hymne à la nature, forêts, ciel, mer, qui resplendissent et fleurissent dans des rythmes poétiques qui manifestent déjà le naturalisme dannunzien. Déjà célèbre en 1883, il se laisse prendre par le charme des femmes romaines, pour qui il compose un recueil de vers impudiques qui fait scandale, Intermezzo. Il commence aussi à évoquer la Rome baroque des fontaines et des escaliers. Peu après, en 1883, il enlève la fille du Marquis de Gallese, Maria Hardoin, l’emmène déjà enceinte à Florence, où il est arrêté à la sortie de la gare. Un mois après, ils sont mariés, et D’Annunzio chante son bonheur dans Isaotta Guttadauro, de 1886. Mais ils se séparent après quelques années, en 1890, à cause des trop nombreuses relations extra-conjugales de D’Annunzio parmi lesquelles la très belle comtesse romaine Barbara Leoni, un amour qui durera jusqu’à sa mort, même après leur séparation au bout de 5 ans, et elle sera le modèle de l’héroïne du roman Le Triomphe de la mort (1894), marqué aussi par la lecture de Nietzsche, tandis que la journaliste Olga Ossani avait été celle du roman L’Enfant de volupté (Il Piacere, 1889). D’Annunzio avec la Marquise Béatrice Alvarez da Toleda à un défilé de mode Le séjour à Rome de D’Annunzio est déterminant pour sa formation littéraire, dans ce milieu intellectuel romain, où il a une abondante activité journalistique, s’intéressant à tout, des sports à la mode. Ses premiers romans firent de lui un écrivain et un personnage connus qui avait créé un nouveau style. De 1891 à 1893, D’Annunzio vit à Naples où il écrit Giovanni Episcopo, L’Innocente (1892), il Trionfo della morte (1894), et les vers du Poema paradisiaco  (1893). C’est aussi là qu’il écrit la chanson napolitaine ‘A vucchella, en 1892, mais publiée et mise en musique seulement en 1907. Mais une nouvelle inspiratrice est apparue, Eleonora Duse (1858-1924), grande actrice reconnue en Italie. Ils se sont rencontrés à Venise en 1894 et ont partagé leur vie jusqu’en 1904, dans une grande passion. Pour vivre près d’elle, D’Annunzio loua à Settignano la Villa della Capponcina, près de la Villa d’Eleonora, La Porziuncola. C’est pour elle que D’Annunzio écrit ses pièces de théâtre (Sogno d’una mattina di primavera, 1897, la Città morta et la Gioconda, 1898, Francesca da Rimini, 1901, La Figlia di Iorio, 1903), son roman Le Feu (1900), Les Nouvelles de la Pescara (1902), et ses vers des Laudi.` Il se ruina en aménageant la Capponcina, ses écuries (il adorait ses chevaux, «  les fils du vent  »), l’élevage de ses lévriers, ses premières expériences de pionnier de l’aviation, comme Glenn Curtiss (1878-1930). Nathalie de Goloubeff Il se sépare de la Duse en 1904, et il vit avec de nouvelles maîtresses, la jeune et blonde comtesse Alessandra di Rudini, puis la comtesse Giuseppina Mancini, et la comtesse et chanteuse Nathalie de Goloubeff (1979-1941), avec laquelle il s’enfuit en France pour échapper à ses créditeurs. Il y reste jusqu’en 1915, avec une nouvelle maîtresse l’américano-romaine Béatrice Romaine Brooks. En contact avec les intellectuels parisiens (Anatole France, Henri de Régnier, Paul Valéry, Anna de Noailles, Pierre Loti, André Gide, Stravinsky, André Suarès, Paul Bourget, Marcel Proust…), il résida surtout dans la  Villa Saint-Dominique à Arcachon, où il écrit pour la danseuse Ida Rubinstein (1885-1960) Le martyre de saint Sébastien, mis en musique par Claude Debussy (1911). Il travaille avec d’autres musiciens dont Pietro Mascagni. Il adhère à l’Association Nationaliste Italienne d’Enrico Corradini. Quand il rentre en Italie en 1915, D’Annunzio récupère son ameublement de la Villa d’Arcachon, 8 wagons pleins  ; il habite alors la Casetta rossa de Venise, en face du siège de la Fondation Guggenheim, mais elle est trop petite et il loue alors le second étage du Palais Barbarigo de San Polo, sur le Grand Canal. C’est dans la Casetta rossa qu’il prépara la «  beffa di Buccari  » (1918), le vol sur Vienne et l’entreprise de Fiume. Ce fut à partir de ce moment que D’Annunzio devint un écrivain patriote qui mène une intense propagande pour l’intervention de l’Italie dans la guerre de 1914, comme en 1912 il avait déjà appuyé les campagnes coloniales de l’Italie. Il rompt alors avec Romain Rolland. D’Annunzio masqué en Henri IV, à Florence, 1904 Ercole Sibellato, D’Annunzio blessé et ayant perdu un œil en 1916. D’Annunzio cesse alors d’être un dandy sensuel pour devenir un politique efficace et un soldat d’un grand courage. Il avait déjà été élu député au Parlement en 1897 et avait adhéré à la Franc-maçonnerie. Maintenant il se livre à quelques entreprises héroïques parmi lesquelles un vol de 1000 km sur Vienne où il lance des tracts appelant à cesser la lutte et à accepter la liberté de l’Italie  ; avec trois petits navires, dont le M.A.S. 96 (Canot Anti Sous-marin) qui se trouve au Vittoriale, il pénètre dans la baie ennemie de Bakar pour y jeter des bouteilles contenant un message anti-autrichien, cette entreprise fut «  le camouflet de Bakar  ». En 1916, il rentre d’un combat  aérien avec une blessure qui lui fait perdre un œil  ; durant sa convalescence, il écrit avec l’aide de sa fille Renata le «  Notturno  », un de ses plus beaux poèmes. Il fait campagne pour que l’Italie redevienne une grande puissance et, à la tête de quelques «  arditi  », il s’empare de la ville de Fiume (Rijeka) en septembre 1919, fait reconnaître son indépendance, et ne doit l’abandonner qu’en décembre 1920. À partir de là, il est devenu un héros national, il est «  Il Vate  » (le poète prophète), il se retire dans ce qui va devenir le «  Vittoriale  », à Gardone, sur les bords du lac de Garde  : à partir de la villa de Cargnacco qu’il a rachetée, D’Annunzio fait édifier un ensemble de monuments où culmine son Mausolée, et il l’agrandit jusqu’à sa mort, faisant une sorte de Musée à sa gloire. Pour cela il fut aidé financièrement par le régime fasciste. Un an après son arrivée, en 1922, il tomba d’une fenêtre, et on suspecta Mussolini d’avoir voulu le faire assassiner  : en 1920, trois hommes auraient alors pu prendre la direction du mouvement en cours, D’Annunzio, Fiippo Maria Marinetti et Benito Mussolini, ce fut ce dernier qui l’emporta. Dès lors, les rapports de D’Annunzio avec le fascisme furent compliqués, à la fois lointains et parfois critiques et amicaux  : pour se l’attacher, Mussolini le fit académicien, le fit nommer par le roi en 1922 Prince de Montenevoso, lui remboursa toutes ses dettes et l’aida à bâtir le Vittoriale, Mais en même temps, il le faisait étroitement surveiller, craignant ses tentations anarcho- syndicalistes et son indépendance  ; D’Annunzio critiqua les entreprises paramilitaires des troupes de Mussolini et il détestait Hitler et le nazisme. Il connaissait aussi des communistes comme Luchino Visconti qui lui consacrera plus tard un film, il avait été apprécié par Gramsci et par Lénine. Au Vittoriale, il continue à recevoir ses maîtresses, mais il est malade, peut-être atteint de priapisme. Il meurt le 1er mars 1938, peut-être empoisonné par son infirmière autrichienne, Emy Heufler, qui s’enfuit en Allemagne aussitôt après sa mort. Il eut des funérailles nationales suivies par un public populaire imposant. Si può amare o detestare Gabriele D’Annunzio, ma non si può negare l’importanza del personaggio nella storia italiana, anzi europea. Fu non soltanto une grande scrittore (di poesie, romanzi, novelle, opere teatrali, un’opera lirica, articoli di giornali, di moda… ), ma anche un uomo politico – che interviene a favore dell’entrata dell’Italia nella guerra nel 1914, raggiunge il fascismo dopo la guerra –, un cavaliere, un soldato – pilota d’aereo durante la guerra, conquistatore di Fiume nel 1919 –, un ideologo (che saprà usare i nomi come quello di Nietzsche, la sua teoria del superuomo), un gastronomo, un dandy celebre per le sue conquiste femminili, un avventuriero… Gabriele nacque a Pescara (Abruzzo) il 12 marzo 1863, terzo di cinque figli, tre sorelle molto amate e un fratellino. Suo padre, Francesco Paolo Rapagnetta D’Annunzio (1831-1893) aveva acquistato il nome D’Annunzio da uno zio  ricco che l’aveva adottato. Fu molto attaccato alla madre, Luisa De Benedictis. Suo padre (Vedi accanto) era un uomo sanguigno, appassionato dalle donne e faceva debiti che rovinarono la famiglia. Gabriele passò un’infanzia felice a Francavilla, a contatto con la natura nella grande pineta in riva al mare. Sua madre diceva che era nato un venerdì di marzo, il che gli prometteva un gran destino. Notato il suo talento letterario e la sua intelligenza, suo padre lo iscrisse nella migliore scuola della regione, il Convitto Cicognini di Prato dove fece tutti gli studi fino al liceo tra il 1874 e il 1881. Già nel 1879, il giovane Gabriele scrive una lettera a Giosuè Carducci, e porta a casa un primo libro di poesie dal titolo latino, Primo vere, che suo padre fa subito pubblicare e di cui il Fanfulla della domenica fa una recensione entusiastica e lui-stesso lo  correre il rumore che era morto da una caduta di cavallo. Nel 1877, in età di 14 anni, aveva già conosciuto il primo amore della sua vita, Linda Coccolini, e dichiara poco dopo  : «  Amo le lodi, amo la gloria, amo la vita  ». L’amore delle donne, della gloria, della vita, ecco  tutto D’Annunzio, tutta la sua opera  ; più tardi dirà  : «  Volontà, voluttà, orgoglio, istinto  ». Nel 1881, Giselda Zucconi, figlia d’un suo insegnante, sarà il suo secondo grande amore, inizio d’una lunga serie. Parte poi all’Università di Roma, nella quale non finirà mai gli studi, ma dove è accolto subito dagli artisti e dai salotti mondani, da Carducci, Matilde Serao, Eleonora Duse. Nel 1882, pubblica un secondo libro di versi, Canto Novo, d’ispirazione ellenica e carducciana e dove si precisa il suo sensualismo pagano  : s’immagina come il fauno nascosto nei cespugli che spia la ninfa nuda prima di impossessarsi di lei. Il suo libro, illustrato dal pittore Francesco Paolo Michetti (1851-1929),  è anche un inno alla natura, foreste, cielo, mare, che risplendono e fioriscono in ritmi poetici che manifestano già il naturalismo dannunziano. Già celebre nel 1883, si lascia prendere dal fascino delle donne romane, per cui compone una raccolta di  versi spudorati che fa scandalo, Intermezzo. Comincia anche ad evocare la Roma barocca delle fontane e delle scalinate. Poco dopo, nel 1883, rapisce la figlia del Marchese di Gallese, Maria Hardoin, la porta già incinta a Firenze, dove è arrestato dal questore all’uscita della stazione. Un mese dopo, sono sposati, e D’Annunzio canta la sua felicità in Isaotta Guttadauro del 1886. Ma si separano dopo pochi anni, nel 1890, per le troppo numerose relazioni extraconiugali di D’Annunzio tra le quali la bellissima contessa romana Barbara Leoni, un amore che durerà fino alla sua morte, anche dopo la loro separazione 5 anni dopo, e lei sarà il modello dell’eroina del romanzo Il Trionfo della morte (1894), segnato  anche dalla lettura di Nietzsche, mentre la giornalista Olga Ossani era stata quello del romanzo Il Piacere (1889). Il soggiorno di D’Annunzio a Roma è determinante per la sua formazione letteraria, in quell’ambiente intellettuale romano, dove ha un’abbondante attività giornalistica, si interessava a tutto, dagli sport alla moda. I suoi primi romanzi fecero di lui uno scrittore e un personaggio conosciuti che aveva creato un nuovo stile. Dal 1891 al 1893, D’Annunzio vive a Napoli dove scrive Giovanni Episcopo, L’Innocente (1892), Il Trionfo della morte (1894), e i versi del Poema Paradisiaco (1893). Qui scrive anche la canzone napoletana ‘A Vucchella, en 1892, ma pubblicata e messa in musica soltanto nel 1907. Ma una nuova ispiratrice è apparsa, Eleonora Duse (1858-1924), grande attrice riconosciuta in Italia. Si sono incontrati a Venezia nel 1894 e sono vissuti insieme fino al 1904, in una grande passione. Per vivere vicino a lei, D’Annunzio affittò a Settignano la Villa della Capponcina (vedi accanto) vicina alla Villa d’Eleonora la Porziuncola. Per lei, D’Annunzio scrisse le sue opere teatrali (Sogno d’una mattina di primavera, 1897, la Città morta e la Gioconda, 1898, Francesca da Rimini, 1901, La figlia di Iorio, 1903), il romanzo Il Fuoco (1900), Le Novelle della Pescara 1902), e i versi delle Laudi. Si rovinò sistemando la Capponcina, le sue scuderie (adorava i suoi cavalli, «  i figli del vento  »), l’allevamento dei suoi levrieri, le prime prove di pioniere dell’aviazione, come Glenn Curtiss (1878-1930). Si separa dalla Duse nel 1904, e convive con nuove amanti, la giovane e bionda contessa Alessandra di Rudini, poi la contessa Giuseppina Mancini, e la contessa e cantante Nathalie de Goloubeff (1879-1941), con la quale fugge in Francia nel 1910 per scappare ai suoi creditori. Ci resta fino al 1915, con una nuova amante, l’americano-romana Beatrice Romaine Brooks. In contatto con gli intellettuali parigini (Anatole France, Henri de Régnier, Paul Valéry, Anna de Noailles, Pierre Loti, André Gide, Stravinsky, André Suarès, Paul Bourget, Marcel Proust…),  risiede soprattutto nella Villa Saint-Dominique a Arcachon, dove scrive per la ballerina Ida Rubinstein (1885-1960) Le martyre de saint Sébastien, musicato da Claude Debussy (1911). Lavora con altri musicisti, tra i quali Pietro Mascagni. Aderisce all’Associazione Nazionalista Italiana d’Enrico Corradini. Quando torna in Italia nel 1915, D’Annunzio recupera tutti gli oggetti della Villa d’Arcachon, 8 vagoni pieni  ; abita allora la Casetta rossa di Venezia, di fronte alla sede della Fondazione Guggenheim, ma è troppo piccola e affitta allora il secondo piano del Palazzo Barbarigo di San Polo, sul Canal Grande. Nella Casetta rossa prepara la «  beffa di Buccari  » (1918), il volo su Vienna e l’impresa di Fiume. Fu da quel momento che D’Annunzio diventò uno scrittore patriota che conduce un’intensa propaganda interventista come nel 1912 aveva già appoggiato le campagne coloniali dell’Italia. Rompe allora con Romain Rolland. D’Annunzio smette allora di essere un dandy sensuale per diventare un politico efficiente e un soldato d’un gran coraggio. Era già stato eletto deputato al Parlamento nel 1897 e aveva aderito alla Massoneria. Ora, si dà a qualche impresa eroica, tra le quali un volo di 1000 km su Vienna in cui lancia manifesti che chiamano gli Austriaci a cessare la lotta e ad accettare la libertà dell’Italia  ;   con tre piccole navi tra cui il M.A.S. 96 (Motoscafo Anti Sommergibile) che si trova adesso al Vittoriale, entra nella Baia nemica di Buccari per buttarvi bottiglie con dentro un messaggio antiaustriaco, fu la «  beffa di Buccari  ». Nel 1916, torna da un combattimento in aereo con una ferita che gli fa perdere un occhio  ; durante la convalescenza, aiutato dalla figlia Renata, scrive il «  Notturno  », uno dei suoi più bei poemi. Fa campagna perché l’Italia ritorni una grande potenza, e, a capo di alcuni «  arditi  », s’impossessa della città di Fiume (Rijeka) nel settembre 1919, fa riconoscere la sua indipendenza, e deve abbandonarla soltanto nel dicembre 1920. Da allora, è diventato un eroe nazionale, è il «  Vate  » (il profeta Poeta), si ritira in quello che diventerà il Vittoriale, a Gardone, sulle rive del Lago di Garda  : dalla villa di Cargnacco da lui acquistata, D’Annunzio fa edificare un insieme di monumenti sui quali culmina il suo Mausoleo., e l’amplia fino alla sua morte, facendo una specie di museo alla propria gloria. Per questo fu aiutato finanziariamente dal regime fascista. Un anno dopo il suo arrivo, nel 1922, fece una caduta da una finestra, e si sospettò Mussolini di aver voluto farlo assassinare  : nel 1920, tre uomini avrebbero potuto prendere la direzione del movimento in corso, D’Annunzio, Filippo Maria Marinetti e Benito Mussolini. Vinse quest’ultimo. Da allora, i rapporti di D’Annunzio col fascismo furono complessi, in una volta lontani e talvolta critici, ed amichevoli  : per attaccarselo, Mussolini lo fece accademico, le fece nominare dal re nel 1922 Principe di Montenevoso, gli rimborsò tutti i suoi debiti e lo aiutò a costruire il Vittoriale. Ma nello stesso tempo, lo faceva sorvegliare strettamente, temendo le sue tentazioni anarcosindacaliste e la sua indipendenza  ; D’Annunzio criticò le imprese paramilitari delle truppe di Mussolini e detestava Hitler e il nazismo. Conosceva anche comunisti come Luchino Visconti che gli dedicherà un film più tardi, era stato apprezzato da Gramsci e da Lenin. Al Vittoriale, continua a ricevere le sue amanti, ma è malato, forse  di priapismo. Muore il 1° marzo 1938, forse avvelenato dalla sua infermiera austriaca, Emy Heufler, che fuggì in Germania subito dopo la sua morte. Ebbe funerali nazionali seguite da un pubblico popolare imponente.
D’Annunzio à 7 ans Vittoriale, ensemble.
D’Annunzio e il suo editore, Arnaldo Mondadori, 1927
D’Annunzio nel 1896 a Francavilla. D’Annunzio su una spiaggia di Francavilla nel 1883
D’Annunzio en uniforme de Collège en 1881.
D’Annunzio dans un concours hippique Villa della Capponcina D’Annunzio, Discours à Gênes le 5 mai 1915 pour l’intervention. D’Annunzio avec les aviateurs du vol sur Vienne (09/08/1918).
D’Annunzio en uniforme d’Ardito
D’Annunzio avec les aviateurs du vol sur Vienne (09/08/1918).
Il MAS 96 e l’aereo del volo su Vienna, nel Vittoriale.
                                                                D’Annunzio assiste alla sfilata delle                                                                   sue truppe a Fiume nel 1919.
Au Vittoriale, la ,voiture dans laquelle D’Annunzio entra à Fiume
Vittoriale, la facciata.
Vittoriale, L’amfiteatro.
Vittoriale, à gauche, l’Officina = lo studio ; ci-dessous, au centre, Il Salone del Mappamondo. ci-dessous, à gauche, la salle à manger. de Pescara ; ci-contre à droite, Salle de bains ;  
ci-dessous à droite, Buste de D’Annunzio                                                          dans sa maison
Quelques textes de D’Annunzio mis en musique A vucchella D’Annunzio connaissait le dialecte des Abruzzes, mais ne composa qu’une seule chanson napolitaine, ‘A vucchella, c’est une des plus belles. Il était venu à Naples pour faire imprimer par Bideri son roman l’Innocente, qui avait été refusé par les éditeurs milanais en 1891. Il fréquentait Salvatore Di Giacomo, Roberto Bracco (1861-1943), des peintres et des poètes, et il affirma à Ferdinando Russo que, bien que n’étant pas napolitain, il était capable d’écrire une chanson en napolitain. Il écrivit donc ’A vucchella que Russo conserva jusqu’en 1904, quand la chanson plut à Francesco Paolo Tosti (1846-1916), autre ami de D’Annunzio, qui la mit en musique, tandis que Nicola Maldacea écrivait une « macchietta » qui caricaturait D’Annunzio, Il Superuomo ( Voir Fonografo italiano, I, 5, le più belle macchiette di Maldacea, et mon ouvrage La chanson en Italie, des origines aux lendemains de 1968, 2019, p. 278) D’Annunzio conosceva il dialetto dell’Abruzzo, ma compose soltanto una canzone in napoletano, ‘A vucchella, è una delle più belle. Era venuto a Napoli per farestampare da Bideri il suo romanzo L’innocente, rifiutato dagli editori milanesi nel 1891. Frequentava Salvatore di Giacomo, Roberto Bracco (1861-1943), dei pittori e dei poeti, e affermò a Ferdinando Russo che, benché non fosse napoletano, era capace di scrivere una canzone in napoletano. Scrisse dunque ‘A vucchella che F. Russo conservò fino al 1904, la canzonne piacque allora a Francesco Paolo Tosti (1846-1916), altro amico di D’Annunzio, che la musicò, mentre Nicola Maldacea scriveva una macchietta che caricaturava D’Annnuzio, Il superuomo (Vedi Fonografo italiano, vol I, 5, Le più belle macchiette di Maldacea, et mon ouvrage, La chanson en Italie, des origines aux lendemains de 1968, 2019, p. 278). ‘A vucchella (Testo  : Gabriele d’Annunzio, 1892 Musica  : F.P. Tosti, 1904 Interpreti  : Caruso, Gigli, Schipa, Di Stefano, Albanese, Sergio Bruni … Roberto Murolo, Antologia della canzone napoletana Vol. 3) Si come nu sciorillo Tu es comme une petite fleur, tu tiene na vucchella tu as une petite bouche nu poco pocorillo        un tout ptit peu appassiunatella.        Fanée. Meh, dammillo, dammillo         Ah, donne-le moi, donne-le moi – è come na rusella  – – c’est comme une petite rose – dammillo nu vasillo,        donne-moi un petit baiser, dammillo, Cannetella  !        donne-le moi, Cannetella  ! Dammillo e pigliatillo,        Donne-le moi et prends-le nu vaso piccerillo        un tout ptit baiser comm’a chesta vucchella,        comme cette petite bouche che pare na rusella        qui a l’air d’une petite rose nu poco pocorillo        un tout petit peu appassiunatella.        Fanée. PAGE SUIVANTE