6) Turin au XXe siècle … et au XXIe. La première guerre mondiale produit une importante expansion industrielle dans le textile, l’industrie mécanique  et automobile. FIAT passe de la 30^ème à la 3^ème place dans l’industrie nationale, et de 4000 ouvriers en 1914 à 40.000 en 1918. La population augmente, surtout la population ouvrière qui représente 40% de la population active et s’organise bientôt en syndicats, ou dans les partis socialiste puis communiste. Turin, qui a perdu en 1865 sa fonction de capitale politique devient un grand centre du capitalisme italien et une capitale économique. Une nouvelle conception de l’architecture se répand, basée sur la planification de l’urbanisme et l’usage systématique de technologies avancées dont le meilleur exemple est le bâtiment du Lingotto de FIAT (Giacomo Mattè Trucco, 1916), avec ses rampes d’ accès à la piste d’essai sur le toit, expression du « principe divin de l’ordre » selon le catholique Persico. Il en est de même de la zone hospitalière de 1926, complétée en 1960. Le fascisme et la crise de 1929 provoquent des évolutions significatives : le style Liberty est remplacé par un style néoclassique plus austère ;  la via Roma fut complètement reconstruite sous la direction de celui qui fut l’architecte principal du fascisme, Marcello Piacentini. On fait installer derrière les églises de la place San Carlo les deux statues du Po et de la Dora (1935-37) ; en 1937, on construit au bout de la via Roma la Torre Littoria. La FIAT construit en 1936 ses nouveaux ateliers de Mirafiori, pour 22.000 ouvriers, doublés en 1960. Pour occuper les chômeurs et dans un but de propagande, le fascisme décide d’un plan de travaux publics qui créent  la piscine communale, le stade, et la nouvelle place de la République. La seconde guerre mondiale développe encore l’industrie mécanique, mais les bombardements font de terribles ravages dans la ville ; c’est la crise dans la ville jusqu’à 1950, puis la reconstruction, le boom économique des années 1955-1960, dont Turin est l’un des principaux centres et devient un îlot de prospérité. En 1981, la ville a 1.117.154 habitants et avec la banlieue 1.843.993, grâce à une immigration interne énorme depuis les années ’50 qui en fait « la troisième ville du Sud » ; elle en a un peu moins maintenant. Malgré les problèmes posés par les difficultés des banlieues où sont relégués les habitants les plus pauvres, Turin connaît de remarquables réalisations modernes : le palais pour les Bureaux municipaux, face à la cathédrale (1960), le pavillon central de Torino Esposizioni (Nervi, 1948), le nouveau Musée de l’Automobile (Albertini, 1960) qui suit la courbe du fleuve, le Palazzo a Vela (1961, pour le premier centenaire de l’Unité italienne), le palais de la RAI (Mollino et Morbelli, 1952), le nouveau Théâtre Royal (1973), le Centre Extérieur de la Chambre de Commerce, et récemment la restructuration du Lingotto, la création du Musée .Agnelli et de la « Bulle » de la salle de conférence (2002-2004). La Municipalité de Turin a adopté pour la ville un plan de couleurs, dont la photo ci-contre donne un exemple. Cela ne constitue qu’une introduction à Turin et à son histoire, un petit résumé de ses richesses exceptionnelles. Par son histoire, son économie, son patrimoine culturel, ses musées et monuments, sa créativité artistique, Turin est une des premières villes d’Italie, une des plus intéressantes à visiter, une de celles où on a toujours envie de revenir. Dans l’immédiat, vous trouverez d’autres indications dans les annexes insérées dans  la rubrique « Voyages ».                                            Arcades de la Préfecture Manifeste Première Exposition d’Art décoratif (Turin, 1902) J.G. Dossier revu le 20 juin 2015

Turin ; * de 1865 à 1901 * de 1901 à 1921 * de 1921 à 1971

Nouveaux Bureaux Municipaux

Palazzo a Vela

Palais de la RAI

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