4.4. La vie religieuse et le Vatican : canonisation de Mère Teresa
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Le dimanche 4 septembre 2016, Mère Teresa, déjà béatifiée à Rome par Jean-Paul II le 19 octobre 2003, a été canonisée à Rome, sur la place Saint-Pierre. À ce propos,  Booksletter  du 5 septembre informe de ce texte de Gianluigi Nuzzi  :     La canonisation de cette personne a d’ailleurs déplu à beaucoup d’hindous. Certes elle a aidé les plus pauvres et permis à d’autres de mourir plus dignement  ; mais plusieurs enquêtes ont révélé que ses centres utilisaient volontiers des aiguilles déjà utilisées, et donnaient aux enfants des médicaments périmés  ; par ailleurs c’était une femme qui combattait comme «  péché  » l’usage de toute contraception ou celui de l’avortement, dans un pays comme l’Inde  ; aimait-elle vraiment les hindous, ou était-elle seulement au service de l’Église  ? (Cf.  Le Monde  des 4 / 5 septembre 2016). Elle a été dénoncée pour«  son opposition implacable à l'avortement, à la contraception et au divorce, mais aussi pour l'indigence sanitaire de ses asiles, ses conceptions théologiques rétrogrades assimilant la souffrance à une occasion de rédemption, son opposition à l'éducation et à la formation de ses religieuses et son autoritarisme à l'égard de son ordre, enfin sa fréquentation peu regardante de dictateurs sans scrupules et de financiers douteux  »  (F. Lenoir et E. Saint-Martin,  Mère Teresa Biographie, 1994, p. 91). Et la souffrance était selon elle un don de Dieu (elle ne donnait pas d’analgésiques aux patients    qu’elle recueillait), mais pas pour elle  : elle se faisait soigner dans des hôpitaux privés bien équipés. Le dictateur Jean-Claude Duvalier lui décerna la Légion d’honneur en 1981. Catholique fondamentaliste, elle dénonce, en recevant son Prix Nobel de la paix en 1979, l’avortement comme «  la plus grande force de destruction de la paix aujourd’hui, un meurtre direct par la mère elle-même ».  Elle était antiféministe, et on a souvent dénoncé son esprit colonialiste. Pour la béatifier, on lui a trouvé un «  miracle  », dont le médecin de la malade a dit que la guérison était parfaitement explicable médicalement  ! Et on ne sait pas grand-chose du second «  miracle  » nécessaire pour justifier la canonisation (elle aurait guéri en 2008 un homme malade d’une tumeur au cerveau). Qu’est-ce qui a donc poussé le pape François à assumer cette canonisation  ? Mais le gouvernement hindou a malgré tout envoyé une délégation à la cérémonie de canonisation  : geste évidemment diplomatique.                                                                                            J.G. 6 septembre 2016
« 500.000 $ sont nécessaires, en moyenne, pour obtenir la canonisation d’une personne. Dans Merchants in the Temple (novembre 2015), le journaliste italien Gianluigi Nuzzi affirme que le coût des expertises théologiques et médicales en vue d’une canonisation atteint souvent  50 000 $. Mais la note peut monter jusqu’à 750 000 $ pour remercier tous ceux qui défendent la cause de la personnalité en question. Mère Teresa a été canonisée ce dimanche ».